Les archives privées de ma famille

Publié le 3 Novembre 2016

Évoquer mes archives familiales a pour but de montrer la diversité du fond et son évolution. Je dispose d'une documentation riche depuis cette année seulement. Mon père m'a confié récemment les papiers anciens de la famille. Je prends ce rôle très à cœur. Je me sens dépositaire d'un trésor. Dans beaucoup de familles, il est sans doute décourageant de trouver des cartons avec des vieilles photos d'inconnus ou des lettres jaunies. Souvent, cela part à la poubelle si aucun héritier n'a conscience de la richesse de tels documents. En cela, la popularité de la généalogie est très positive pour la conservation des archives familiales de gens lambda.

 

Je vais aborder le contenu de mes archives rapidement, avec l'idée principale d'en montrer la diversité. J'ai classé le fond ainsi :

 

Inventaire sommaire des archives privées de la famille Levacher

(Trois fonds : Levacher, Thomas et Moreau, Grivel).

 

  1. Archives Levacher (un classeur constitué par mon père, deux autres contenant des lettres constitués par moi-même, et plusieurs dizaines de lettres et papiers non-encore archivés. J'y inclus mes recherches).
    1. Photocopies, transcriptions ou copies conformes d'actes d'état-civil.
    2. Actes notariés (bail, succession, contrat de mariage, etc.). Très rares pour la branche directe, ne concernent, à ma connaissance, que le XXe siècle.
    3. Documents de la vie quotidienne (contrat de travail, fiches de paie, factures, etc.)
    4. Lettres privées (fin XIXe à nos jours) et professionnelles. Notamment la correspondance échangée par mon arrière grand-père avec son père lors de la Campagne de France (1939-début 1941).
    5. Photographies et cartes postales (milieu XIXe à nos jours). Nombreuses.
    6. Archives concernant l'histoire locale. Uniquement Fécamp.
    7. Littérature secondaire (articles, ouvrages anciens et récents, etc.)
  2. Archives Thomas et Moreau (un curver avec de nombreux actes, lettres, et autres documents, non-encore entièrement triés, concernant mes arrières grand-mères paternelles. J'y inclus mes recherches.)
    1. Photocopies, transcriptions ou copies conformes d'actes d'état-civil.
    2. Actes notariés (bail, succession, contrat de mariage, etc.). Avec certitude, ils vont de la fin du XVIIIe à nos jours (les plus vieux documents concernent les familles Lottin et Gatin).
    3. Documents de la vie quotidienne (contrat de travail, fiches de paie, factures, etc.). Sont plutôt nombreux.
    4. Journaux, récits de voyage, lettres privées et professionnelles. Surtout contemporains pour ses familles (après la Seconde guerre mondiale). Ses documents concernent principalement les écrits de mes arrières grand-mères, mais aussi de ma grand-mère paternelle, Michèle, malgré son mariage avec Louis Levacher (décédé en 1983).
    5. Photographies et cartes postales (milieu XIXe à nos jours). Nombreuses.
  3. Archives Grivel (Trois classeurs constitués de feuillets photocopiés. Sorte de chronique familiale cohérente réalisée par Ferdinand Cardon grâce à des actes d'état-civil, des documents familiaux originaux, mais aussi des recherches en archives, de la littérature secondaire, etc.)
    1. Photocopies, transcriptions ou copies conformes d'actes d'état-civil. Nombreux.
    2. Actes notariés (bail, succession, contrat de mariage, etc.). A ma connaissance, aucun n'est transcrit.
    3. Documents de la vie quotidienne (contrat de travail, fiches de paie, factures, etc.). Pas directement transcrits, mais certains doivent servir de sources.
    4. Lettres privées (fin XIXe à nos jours) et professionnelles. Elles sont rares.
    5. Photographies et cartes postales (milieu XIXe à nos jours). Quelques-unes, photocopiées, donc pas toujours lisibles, rarement privées.
    6. Archives concernant l'histoire locale. Nombreuses (principalement des extraits des journaux locaux).
    7. Littérature secondaire (articles, ouvrages anciens et récents, etc.). Également abondante.

 

Avec cet inventaire sommaire, la richesse du fonds apparaît rapidement. Sa constitution incombe majoritairement à Ferdinand Cardon (1915-2011), mais aussi à mon grand-père Louis (1934-1983) et surtout à mon père, Thomas. Paradoxalement, du côté des Levacher (ma lignée patronymique), j'estime que les pertes sont considérables, ce qui est très frustrant (car j'en ai conscience). De nombreuses lettres, que mon arrière-arrière grand-père (mort en 1949) devaient soigneusement archiver, ont disparus à la mort de mon arrière grand-père (mort en 1988), qui lui aussi archivait sans doute ses courriers (après 1949, il n'y a presque plus rien). Mon père a pu en récupérer certaines, tout comme son oncle et sa tante. Je possède aussi des dossiers concernant mon grand-père, qui devaient se trouver dans les archives de mon arrière grand-mère, Denise Thomas, ou chez mes grand-parents, sans que je n'en sache plus. Malgré tout, la documentation dont je dispose en 2016 reste à mes yeux exceptionnelle, d'autant plus que je ne la soupçonnais pas.

 

Bien sûr, je joue aussi un rôle important dans la constitution de ces archives. Je suis loin d'avoir terminé, pour mon plus grand plaisir. Grâce aux recherches précédentes, en reprenant le flambeau au début des années 2000, je disposais d'une base de travail appréciable. Ce fut aussi une source d'erreurs, car j'ai privilégié les branches déjà étudiées, au détriment des moins connues. D'un point de vue méthodologique, j'ai tenté d'uniformiser mes fiches par rapport au travail paternel, sans succès. Les moyens à ma disposition ne sont pas les mêmes et mes études d'histoire ont bouleversé ma façon d'aborder les archives. Mes fiches individuelles sont celles obtenues grâce au site Geneanet, sur lequel mon arbre est indexé, alors que mon père avait créé un modèle de fiche qu'il n'avait plus qu'à remplir à la main. Dans le futur, ma volonté est de pouvoir uniformiser mes archives afin de pouvoir constituer un seul et unique fond, en trouvant un cadre de classement qui respecterait l'origine de mes archives (notamment concernant les recherches de Ferdinand Cardon et de mon père). 

 

J'ai surtout envie de dire ici aux généalogistes qui estiment avoir peu d'archives familiales qu'ils constitueront leur propre fond au fur et à mesure de leurs recherches (et que, parfois, il y a des surprises et des découvertes insoupçonnées). Il faut surtout garder à l'esprit l'aspect pratique de nos archives familiales. Lorsqu'elles sont triées et archivées avec clarté, elles attireront davantage les membres de votre famille qui n'auraient pas eu le courage d'entreprendre un tel travail. Mon but, au-delà de mon enrichissement personnel, est de pouvoir léguer à mes héritiers une documentation riche et classée, leur donnant envie de la conserver. Ces archives permettent d'avoir accès facilement à une documentation plus ou moins classée avec surtout de nombreuses archives inédites (non-trouvables ou d'accès difficiles dans les archives publiques ou notariales, notamment les actes d'état-civil récents dont l'accès est restreint par la loi).

 

Et vous, possédez-vous des archives familiales ? En avez-vous découvertes plusieurs années après le début de votre généalogie, par exemple à la suite d'un héritage ou d'un don ?

Rédigé par Simon Levacher

Publié dans #côté paternel

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M
Je suis une fille de 16 ans et demi et je me suis longuement demander a quoi ressemblais mon arbre généalogique. ma mère est une Moreau et mon père et un Lambert. je viens de commencer depuis peut et en cherchant ce soir je suis tombée sur ta page. Croit-tu que tu pourrais me contacter voir si nos familles concorde?
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S
Bonjour,<br /> <br /> J'ai envoyé un message à votre adresse mail.<br /> <br /> Dans tous les cas, bonnes recherches généalogiques. <br /> <br /> Cordialement.
H
J'ai hérité de celles de mes grands-parents. Mais un oncle a jeté un tiroir entier (1m de large !) de lettres de familles conservées par ma grand-mère, j'en suis encore toute saisie. Quand je pense à tout ce que ça devait receler de noms, dates, lieux, métiers, souvenirs... Le pire était que ma grand-mère redoutait cet oncle et prévoyait qu'il allait jeter plein de choses. Même pas le respect de son désir.<br /> <br /> Ce qui est difficile c'est de trouver de vieilles archives, au fur et à mesure réparties entre les branches, oubliées, jetées, disparues. Quelqu'un quelque part a peut-être une photo de ces visages inconnus que je tente de sauver de l'oubli. Comme j'aimerais découvrir leur visage !<br /> <br /> C'est pour ça que j'ai décidé de partager mes archives, je vais les numériser et les mettre sur mon blog, pour que d'autres personnes d'autres branches de l'arbre puissent y accéder un jour.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Un grand merci pour votre commentaire. J'y répond tardivement, du fait de mon travail. Je suis entièrement d'accord avec vous et j'ai pensé partager mes archives, mais je n'en suis que l'archiviste. Certaines lettres sont récentes et peuvent parler de personnes vivantes. J’opterais plus pour un placement dans des archives municipales, par numérisation, pour les documents les plus intéressants, afin de pouvoir conserver les originaux. Car il y a parfois un intérêt plus historique car les lettres permettent de comprendre la vie de nos ancêtres, mais des gens en général : les tracas quotidien, les problèmes de santé, les peines de cœur éventuellement, les conflits familiaux, les naissances et les décès, etc. C'est une mine d'or et posséder une photographie d'un ancêtre lointain est une immense joie. Je n'en ai pas de très anciennes, mais deux ancêtres nés avant 1850 ont pu être photographiés à la fin de leur vie, sans doute dans les années 1890, début des années 1900.